sonnet double
Sous le chapiteau...forme le sonnet double...
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Sous le chapiteau…
Sous le beau chapiteau d’une grande envergure
Le trapéziste en haut se jette dans les airs
L’équilibriste touche une main tels éclairs
Sur la piste un grand cri pour la belle figure.
C’est dans le souvenir de ces heures subtiles
Que l’on regrette un peu le passé qui nous fuit
Dans l’oubli la sagesse en son cœur bien instruit
Fait mirage de ceux qui nous sont tous utiles…
La soif de l’aventure est le mont qui nous tient
Le pouvoir de la vie invite et nous maintient
En ces émotions nous offrant l’espérance.
Le regret à mon sens est ce ru sans désir,
Cette source insolite où l’instant vient saisir
Les murmures de rue écoutant l’aberrance.
Or se voile l’intrus dans l’immense courbure
Se reflète l’envie en d’autres moments clairs
Nous faut-il espérer un peu plus que ces flairs ?
Pour entendre fleurir un espoir sans blessure…
Tous ces échos hurlant lui demeuraient futiles
Car sous le toit du cirque en mouvance l’induit
En cet homme adulé traîne un cœur éconduit
Lui faudra-t-il laisser ses ardeurs inutiles ?
Avançant sur un fil, il y croit puis s’abstient
D’un rictus sur sa mine il le sait ne retient,
Dans le vide, d’un bras, se débat l’évidence…
Au fond il voit, le sol est tout prêt de choisir
Où tomber, triompher c’est l’instant du plaisir
À chaque pas d’instinct demeure la balance…
Maria-Dolores
Un monde...forme le sonnet double...
Un monde...
Dans le monde il existe un souhait bien trop grand
Où l'amour envoûtant, se dessine en votre âme,
Le poursuit chaque soir, l'effleure de sa flamme
Car chacun pose un pied sur un ru le pleurant.
La magie est pourtant dans un regard errant,
Où l'écume se perd dans le creux de sa lame
Dans ce grand océan une voix vient l'acclame,
C'est sa seule égérie en son for l'espérant.
Il est cher à mon cœur d'écouter le murmure
De cet ange perdu qui d'un mot nous susurre
Les dons réalisés dans un songe étonnant.
La soif des sentiments s’épanche en sa fêlure
Aux cœurs bien avertis d'un destin sans mesure
Où personne ne croit son instinct avenant.
C'est au sein d'une foi qu'un rimeur tolérant,
Trouve un vers peu savant l'idéale oriflamme.
Pour un vœux que l'on tait au regard d'une femme
Les plaisirs de la chair enveniment l'errant.
C'est alors pour un mont que s'incline atterrant
Le chemin que l'on suit, d'un trépas que l'on blâme,
chacun de dénoncer en terrible calame
Les soupirs que l'on vend pour Éole opérant.
Quand enfin se déchaîne un penchant la blessure
Dévoilant les parfums que l'on vole à l'usure,
Et dans le crépuscule on ne voit le manant,
D'un écran de fumée une nue en parure
Éveille un doux secret dont on sait la fissure,
Éludant à jamais un monde passionnant.
Maria-Dolores
Elle rêve...Forme le sonnet double
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Elle rêve
Elle rêve d’un monde en nulle insouciance
Où chacun offrira son grand cœur vers l’espoir
Car elle ne sait pas qui la guide le soir,
Vers quels pas incertains se tient l’indifférence
Ajouter à la crainte un désir de malchance
Un baiser qui s’invite et d’un pleur s’émouvoir,
N’oublier le silence, après vient le pouvoir
Qui détruit l’avenir pour un don d’indulgence.
J’imagine non plus cet esprit qui me tient
Ce maudit de « non-dit » à la face me vient
Tout comme un boomerang, que ne suis-je tranquille ?
Aujourd’hui je ne sais me reste-il un lien ?
La famille une plaie, un tourment cornélien,
Je ne veux rien savoir mais j’entends bien habile
La conversation quand va la confidence !
Pour ces tas de raisons, je ne vois plus qu’en noir
La lueur du matin parfois me laisse choir
Sur le lit je demeure en aucune prestance.
Et je plains ma fratrie et l’horrible souffrance
À passer sans destin à côté du miroir
Sans reflet apaisant, d’un enfant recevoir
Tout l’amour engrangé régnant dans l’assistance.
Elle écoute d’une âme au moral qui d’un rien
Prête à bien raisonner même le plus chrétien
Qui l’entend à présent n’a plus terre d’asile
D’un côté puis de l’autre amener ce vaurien,
À rendre la pensée en tout chaque terrien
Mettre derrière moi ce passé trop fébrile.
Maria-Dolores
Chemin d'étoiles ...forme le sonnet double...
Image de Damien Barboni
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Chemin d’étoiles…
Cette nuit, ils ont pris le chemin des étoiles,
Lentement par la main, elle a tenu leur cœur
Jusqu’au matin le ciel a rêvé ce bonheur,
L’amour de deux enfants aux heures joviales
Le soir a déposé quelque peu ses doux voiles
Sur les corps enlacés tous vont de sa rancœur
La différence c’est qu’ils n’ont que leur honneur,
La couleur et leur foi ne leur sont idéales.
Rien n’est tout noir ou blanc à choisir de ces vœux
Musulman ou chrétien un souhait pour tous ceux
Qui voudront partager l’espoir d’une autre vie
Ce mélange étonnant frappe ainsi vos maisons,
À jamais vous pourrez détourner les raisons
Qui vous font tant trembler et nul ne vous envie.
Dépasser les rumeurs qui restent si banales
D’un regard consenti pour ce tendre rêveur
Et donner à chacun la soif d’une faveur
Pour taire l’océan aux écumes royales.
Les hommes font aussi des lois collégiales
Si pour certains se perd leur illustre rigueur
Bien d’autres ont une âme en ces voix, qui d’un pleur
Ô femmes, pensez donc, vous sont primordiales !
Chantez-vous maintenant ? Je vous fais ces aveux,
En ce jour méritant en chacun mes adieux
Je reviendrais peut-être et seule je n’oublie
Le chemin, qui m’appelle, a d’autant d’oraisons
D’où me poussent ces pas en des vertes saisons
En mon for, j’ai l’espoir d’une muse anoblie…
Maria-Dolores