Forme la courante
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Pour mémoire
Jetant l’amour, ce beau destin, d’incertitude,
Il ne connaissait plus le chemin de son cœur
Ô poète affamé dans l’ivresse liqueur !
Du penchant désarmé souffle sa lassitude.
Éole s’éveillant à l’étrange parfum
Laisse au vent la parole et comble le silence,
Dans l’émoi d’une tombe où repose un défunt,
Mais on n’écoute plus le temps de la souffrance.
Imaginez l’instant que côtoie une flamme
Dans l’espoir infini que sonne le matin
Dès l’aube, on voit la muse adorant le festin
Quand Érato murmure un chant sous l'oriflamme.
L’aède a dessiné sur le papier les mots
Qui font de son talent un beau réquisitoire
N’oubliez pas l’effet quand flottent les échos
Au plus profond des lieux où trône la mémoire.
Maria-Dolores
Vaisseau sur L'océan...Forme la courante ...Image Pinterest
Vaisseau sur l’océan…
Voyez le beau navire, il glisse lentement,
Sur l’océan bleuté, la lueur de la lune
Inonde le voilier se gardant de Neptune,
Le marin, sur les flots, est dans l’enchantement.
Dans l’immense univers on entend les sirènes
Qui de leur chant troublant enivre leur doux cœur
Quand la nuit vient souffler sur les âmes sereines
Le ciel clair vient, dévoile une sourde rancœur.
La voile dépliée emporte les secrets
Révélant le vaisseau dans ce vent féerique,
Et la brume légère offre un conte lyrique
Laissant comme une trace au parfum des regrets.
Le soleil sous ses rais habille un rien l’aurore
Nul ne sait plus l’ivresse au roulis du bateau.
Le poète dépeint le ru multicolore
D’une trop belle mer où naît sa vague d’eau.
Maria-Dolores
Le temps d'un poème ...Forme la courante...Image Pinterest...
Le temps d’un poème.
J’ai par-dessus le temps regretté le silence
Laissant place au pardon de ces mots soupçonneux.
Le destin vient, se mêle aux chemins lumineux
Le soleil brille enfin quand souffle l’indolence.
Dès l’aube si courtoise éveille chaque été,
Le poète aux doux vers que rédige sa plume
En gardant à l’esprit la fidèle fierté
De laisser sur la page un écrit qu’il résume.
Refoulant chaque fois les secrets insondables
Quand la muse l’inspire en ces plus grands désirs,
Il ne sent plus l’instant où se noient ses plaisirs
Le sort en est jeté de ses jeux indomptables.
Ne sachant plus le soir, éviter tout écho
Le rêveur imagine au son d’une guitare
La musique brûlante au vent d’un flamenco
Laissant bien tournoyer la chanson qui l’égare.
Maria-Dolores
Face à l'océan...Forme la courante...Image Pinterest ...
Face à l’océan.
Au bout du crépuscule elle tremble de peur
Et face à l’océan sous la vague rebelle
Hypnotisant son âme en robe de dentelle
En l’émoi de son cœur se pointe une torpeur.
Afin d’apercevoir l’invisible chimère
Elle tend à rester sur l’immonde rocher
Pour ne plus ressentir ce cantique éphémère
La nommant chaque nuit lorsque tinte un clocher.
Chaque soir elle étend un voile de parfum
Quand la mer vient charmer sous l’effet d’une brume
Le délice bouquet qui s’offre d’une plume,
Mais sous ses yeux hagards on pleure le défunt.
Nul ne sait le chemin que souligne la flamme
Sous la lune se noie en ses maux la fadeur
Car personne ne voit l’affront fait à la femme
Laissant mourir l’espoir dont souffre sa candeur.
Maria-Dolores
Les vers d'une oraison...Forme la courante...Image Pinterest...
Les vers d’une oraison…
Quand la douce Érato nous émeut de sa lyre,
Elle charme la lune illuminant l’amour
D’un regard délivrant à la source du jour
L’aube dans le silence arborant son délire.
Le poète renaît dans le creux de son cœur
Qui vient puiser la rime à son encre éphémère,
Sous son trait il reprend l’invisible rancœur
Dessinant l’engouement au vent d’une chimère.
Mais voici le matin où fleurissent les mots,
Sur une page blanche au fil d’une romance
Où l’étoile sereine égraine en performance,
Vers le haut sur les monts regrettant ses échos.
Puis l’aède saisit le chemin de sa plume,
Sous l’effet du soleil créant à la saison,
Un bouquet magistral défiant la coutume,
Dans l’espoir que s’illustre un chant pour oraison.
Maria-Dolores