POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Allégresse

Peux-tu voir chaque nuit l’invisible courant ?

Où notre cœur traverse un couloir de sagesse

Es-tu sûr mon amour du désir enivrant ?

Le chemin fort habile autour d’une caresse.

Pourrais-tu reconnaître au détour de mon corps ?

La naissance éminente en l’aveu quand tu dors

Et fascine le temps dans une ombre irréelle

Livre-moi dès l’instant où l’on a ce bonheur.

Défiant chaque soir ce plaisir d’un honneur

Au-delà de ma tombe en la nuit éternelle.

Je pense encore à nous en ce songe couvrant.

La folie étourdit comme au fil d’une ivresse.

Laisse à la poésie un plumeau délirant

Aux atours dévoués d’une voix d’allégresse.

Maria-Dolores

Sans fard..

Mon corps vraiment fourbu se souvient de ce jour

Où le charme opérant la vénus admirable

A conforté ton cœur ô ! Grand dieu vénérable

Laissant croire au début un écueil à l’amour.

J’ai posé quelquefois une pierre à ma gorge.

Pour réveiller Éole et ton âme regorge

Un parfum sensuel, essence du plaisir.

Savais-tu mon aimé dans la nuit l’énergie?

Où repose ton être en nulle léthargie

J’aimerais te donner tout l’espoir du désir.

Au détour du chemin, entends-tu le silence ?

Dans l’ivresse du temps, on connaît ce regard.

Je me flatte de vivre en ton souffle, sans fard.

Où l’espoir vient trouver l’ombre de l’excellence.

Maria-Dolores

Ternir la rancœur

J’aimerais tant, je crois te parler cher jeunot.

Comme mère à son fils pour soulager l’orage

Te prendre dans mes bras avoir ce grand courage,

De cette différence en leur regard penaud

Celle qui t’a portée a su briser une ombre
Cachant dans le silence, une rage bien sombre
Quoique disent les gens, ils ne comprennent rien !

Il me faut arracher l’amer de cette bouche
Chacun fait donc son lit autant, il dort, se couche
Et je refuse un nom d’oiseau point aérien.

Est-il, plus grand talent au comble d’une ivresse ?

Je garde un sentiment effleurant mon doux cœur.

D’un fabuleux reflet qui ternit la rancœur

Puis réprime une voix où tombe la sagesse.

Maria-Dolores

Alexandre.H mon fils

Tout comme un tourbillon, il traverse la vie

Il n’attend rien du monde aspirant à la paix

Et vit dans sa coquille abriter par l’envie

Houspillant quelquefois, il perçoit les toupets.

Il est né d’un amour d’une éternelle joie.

Un chemin, vient l’attire et l’extase renvoie,

L’inconstance clarté qui traverse mon cœur.

C’est un homme à présent, il connaît l’allégresse.

Son destin le conduit vers l’immense noblesse.

Peignant dans la ferveur ce moment de bonheur.

Mais l’espoir d’un amour a fui la poésie.

Il ne reproche rien sans craindre les regrets.

Peut-il croire que l’instant joue avec la folie ?

Il ne pourra trahir les envoûtants secrets.

Maria-Dolores

Par ignorance

J’ai posé mon regard sur l’esprit de la nuit

Chevaucher la lumière au matin d’une aurore

Puis souffler le soleil aux abords de l’ennui

Je respire sans fin l’avenir me dévore.

Laisse-moi me briser sous le rayon vermeil.

Tu berces sous ta main un désir sans sommeil

D’une aube rayonnante où se perd le silence.

Gâte-moi par plaisir à l’aveu de mon cœur

Aujourd’hui, je ne peux oublier sans rancœur

Le destin langoureux aiguisant l’excellence.

Nul ne croise l’amour paisiblement sans bruit

Car bien seul, on connaît la réponse sonore

L’illusion défunte éveille dès minuit,

Le monde moribond le rejette et l’ignore.

Maria-Dolores