POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Nyx sous la tempête.

J’entends le vent au loin la tempête fait rage,

La pluie est violente et frappe le volet,

La nuit est ce vacarme explosant dans l’orage,

Le cœur s’endort  si seul  j’aperçois un ballet

Sur la mer vacillante une écume de vagues,

Neptune dans l’ivresse étouffe les bateaux

Sous la houle on se perd encor telles des dagues

Dans un souffle de vie enflammant ces radeaux,

C’est un cri dans le soir que dépeint l’espérance

On ressent la douleur dans la froideur de Nyx

Quand se brise le ciel dans sa triste souffrance

La chaleur du matin vient clamer le phénix.

Maria-Dolores

Parfum de Noël

Lentement elle sent le parfum d’une rose

La senteur l’envahit tout du long de son corps

L’invisible offre au vent  le froid que tout expose

Puis l’hiver se dévoile et sensible aux décors,

La neige en abondance éblouit la montagne

Mais résiste une ivresse à l’éphémère odeur,

Dans le jardin couvert le rosier de campagne

Vient éclairer une aube en sa douce candeur

La saison a pour charme une étrange musique

Où la pluie élégante étend son long manteau

Sous la nue envoûtante où s’écoule fort beau

Dans le ciel de Noël son bouquet magnifique.

Maria-Dolores

Chimère

J’ai le cœur battant

À rompre l’instant

Que rythme ma solitude

Au temps du Jasmin

Se voile en chemin

Un souffle d’incertitude,

Sans aucune peur

Noyant de torpeur,

Dans une nuit éphémère

Qu’envoûte le ciel

De couleur de miel

Qui vient troubler ma chimère…

Maria-Dolores

Douleurs…

J’ai puisé dans tes yeux une immense douleur

Dont ce corps à présent me renvoie à ta flamme

Et l’étrange tourment ravivant ce malheur

Vient frapper sur tes os comme un vrai mélodrame,

Tu me dis que ton pleur est ce long désespoir

Désolant ton plaisir d’une vive souffrance

Quand le temps se consume au matin dans le noir

La drogue et tes calmants font ton esprit l’errance,

Je ne vois malgré moi que l’effroi dans ton cœur

Je ne sais plus quoi faire après ce grand silence

Il ne me reste plus qu’une lourde rancœur

Quand enfin le soleil apparaît plus d’urgence…

Maria-Dolores

Site Poésis

 

Le bruit du temps

Dans la nuit s’abandonne en silence son âme

En réponse d’un blâme,

Éphémère bougie où s’éteint son esprit,

La lueur de la vie au degré de sa flamme

Laisse voir une femme.

Sur la page un rêveur dépose son écrit,

La poésie épouse un destin et proscrit

Le pleur d’un sans abri,

La douceur de ses maux fuit l’ivresse que clame

L’essence de son cœur dont s’étouffe le bruit

Du bourgeon qui flétrit

De l’automne au printemps où dort la belle dame..

Maria-Dolores