POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Souvenir

Je portais dans mon cœur d’une essence la flamme.

Où sentait l’odeur du lys blanc ?

Dans le jardin, l’Éden fait pousser dans notre âme

Un pétale d’amour troublant.

Ainsi naît dans l’éclat du soleil une rose

Révélant sa tendre douceur

C’est une œuvre où s’élève une métamorphose.

Mais chacun est libre-penseur !

Quand l’aube vient troubler dans le ciel une étoile

Qui mène au déclin de la nuit.

On écoute le vent où s’élève d’un voile.

Le charme évitant tout ennui.

J’aime tant le matin ressentir la rosée.

Ragaillardissant mon minois

D’un sourire s’ouvrir d’une idylle irisée

Et s’en souvenir toutefois !

Maria-Dolores 

Profondeur !

Noyer dans l’univers, il sème des étoiles

Soulignant la lune le soir

Puis une aube veillant à l'aveu dans les voiles

Il observe tôt son pouvoir.

Et le Jardin d’Éden se pare de dentelle.

Car l’on respire le lys blanc

Le soleil vient voler sous la lune une ombelle,

Dans un crépuscule aveuglant.

Dans l’azur, or l’ardeur vous caresse et vous charme

Qu’un envoûtant voleur de cœur

Vient vous offrir la joie et d’un tour vous désarme !

Dans une souffrance de peur,

Vous vous abandonnez, c’est un réel sortilège !

Il vous entraîne tout au fond.

Pouvez-vous en sortir de ce triste stratège ?

Car l’amour, c’est bien plus profond !

Maria-Dolores 

Saveur du monde...

Comprends-tu dans la nuit ce moment de silence

Où j’écoute battre ton cœur,

Orne-moi de douceur le parfum d’excellence

Vends-moi l’élixir du bonheur !

On observe parfois l’effluve d’un déboire.

Or, l’azur a tracé l’instant

Où l’éther se libère en ma sombre mémoire

Perçois-tu le clocher tintant ?

Viens observer dans l’ombre un souffle pur d’un ange !

Car il offre l’espoir du ciel !

L’amour qui dans son cœur illumine en louange !

Et l’on n’écoute plus le fiel

De ces troublants démons le soir dès lors on rêve,

Ô ! Lune éveille en sa lueur

Quand la noirceur du monde espère enfin la trêve

Dans l’émoi d’une vive humeur !

Raconte-moi l’ivresse en nos amours d’automne

Livrant ce cours d’eau merveilleux

Dans la plaine, une fleur éclos se déboutonne

Sous le soleil devant nos yeux.

Savons-nous le matin en l’image éphémère,

Troublés par L’illustre faveur,

Devant toute beauté, l’univers et la terre

Reste à tout jamais leur saveur.

Maria-Dolores 

voix féminine

voix masculine

Amour brûlant !

C’est un être assoiffé d’une irréelle flamme

Où s’embrase le feu d’un cœur.

Et l’on entend l’espoir dans la voix d’une femme

Qui défie un temps la rancœur.

Tout l’amour vient nourrir dans un vœu la caresse

Où s’enlacent, la nuit, les corps.

Savourez le repos après l’effort d’ivresse !

Quand se livrent des temps retors

Mais vous faut-il veiller sur le sommeil du brave ?

Pour garder une liberté

Afin que tout un monde exhorte aussi l’esclave

Brisant l’infime gravité !

Dans la danse étoilée au firmament des anges

Qu’illumine enfin son regard

Refoulez votre ennui dans vos concepts étranges.

Couvrant une vie au hasard.

J’ai senti le déclic d’une rose en fragrance,

Outrageant l’aurore au matin

Elle effeuille la fleur en sa tendre élégance.

Quand son amour pur s’est éteint !

Maria-Dolores.  

Un doux rêve

Dans la nuit se libère un doux rêve charmant,

Caressant sous ses doigts mon âme

Et son ombre soupire en ce ris désarmant,

Brille l'amour comme une flamme.

Ainsi l’aube s’éveille en ce troublant aveu,

Du désir coule son délice.

Je suis entre ses bras, il me souffle d’un vœu

Me murmure un émoi complice.

Sur son cœur je dépose une rose à l’odeur

Délicate et si précieuse

Qu’elle embaume la pièce en sa seule pudeur

Couvrant  sa bouche gracieuse.

Maria-Dolores