La Marceline
Ne me dis pas...Forme la Marceline ...Marceline Desbordes Valmor....Image Pinterest ...
Ne me dis pas…
Ne me dis pas amour au silence trop lourd
Dès que l’aube se lève en couleur merveilleuse
Nous offrant le bonheur d’une âme voyageuse
Je ne sais si l’hiver dévoile un rire au jour.
Ne me dis pas
Ne me dis pas joyeux au désir de mon âme
La douceur de tes mots à ce monde incertain
Que la vie éternelle ondule au sort hautain
Et fidèle à ton cœur dans tes yeux je suis femme
Ne me dis pas
Ne me dis pas la joie à ce tendre plaisir
De me voir si perdue en tes bras amoureuse
Je me laisse guider sous ta main langoureuse
Et je sens la caresse en mon sein du désir
Ne me dis pas
Ne me dis pas vraiment sans raison ta colère
Et l’ivresse des pleurs en ce profond émoi
Me faut-il sans regret écouter comme toi
En mon for intérieur l’oraison salutaire
Ne me dis pas.
Maria-Dolores
Dans le temps naît la rose...Forme variante de la Marceline ...Marceline Desbordes-Valmore,..Image et création personnelle
Dans le temps naît la rose
Dans le temps naît la rose étant ce bel éclat
D’amour. J’envie encore un doux baiser dès l’aube
Elle est dans ton regard le seuil d’un monde à plat
Lui faisant résonance au froufrou d’une robe
Dans le temps naît la rose.
Je convoite le ciel de m’offrir dans l’émoi
Un souvenir bavard laissant comme une trace
Couvant la fleur de lys au lourd titre de roi
Tel un champ de lilas offrant sa douce grâce
Dans le temps naît la rose.
Puis l’automne vermeil charme de ses rayons
L’ultime floraison l’espoir dans le silence
Oubliant dès l’instant le vol des papillons
Que chagrine le vent dans un chant l’excellence
Dans le temps naît la rose.
Le poète s’habille aux couleurs de la mer
Pour écrire un poème au souffle de la vie
Quand le peintre dessine un regret doux- amer
Sur la toile apparaît dans l’ivresse l’envie
Dans le temps naît la rose…
Maria-Dolores
Je peux mourir demain...Variante de la Marceline...Marceline Desbordes-Valmore,
Je peux mourir demain
Je peux mourir demain tu sais combien je t’aime
Mon cœur tout près de toi ne saurait te mentir
J’ai d’une âme sereine un vœu de me blottir
À jamais dans tes bras où fleurit la bohème
Je peux mourir demain.
Dans l’ivresse du temps un rien reste évident
Voilà dès cet instant que tournent les secondes
Je chéris ton amour le soir tu vagabondes
Dans l’écrin de mon corps au crépuscule aidant
Je peux mourir demain.
Ta belle poésie en mon esprit résonne
Dans la froideur du vent tu sais me consoler
Ô poète ta rime est tant à cajoler
Que l’hiver de blancheur au doux soleil rayonne,
Je peux mourir demain.
Vers la route finale il me faut te revoir
Penchée en ce caveau sur ta pierre tombale
Aux rites ancestraux je fuis la martingale
Car l’aède émérite évite le trou noir,
Je peux mourir demain.
Maria-Dolores
L'air ce matin....Forme la Marceline...Marceline Desbordes-Valmore, née le 20 juin 1786 à Douai et morte le 23 juillet 1859 à Paris, est une poétesse française...¨Peinture de Salvator Dali
L’air ce matin
L’air ce matin répand une odeur automnale,
Car la pluie est tombée à l’aube sans clarté,
Le ciel était noirci d’un rien en majesté,
Les nuages froissés ont une âme hivernale,
L’air ce matin.
L’air ce matin caresse en mon cœur la chaleur
Qui s’épanche au travers de l’unique fenêtre,
Un courant bien moelleux s’abandonne en mon être,
La noirceur de la nuit s’envole à la lueur
L’air ce matin.
L’air ce matin détonne au grand maître poète
Sous la nue étoilée on rêve encor sans bruit,
La saison reste morte au puits que l’on construit
Mais déjà l’on bâtit un pont pour être honnête,
L’air ce matin.
L’air ce matin encombre au fil de l’eau l’ardeur,
Où personne ne tient à dévoiler l’envie
Qui résonne toujours aux regrets d’une vie
Assurant le désir d’un chemin sans froideur,
L’air ce matin.
Maria-Dolores
Le ciel sourit...Forme la Marceline...Marceline Desbordes-Valmore...Image de Nicoletta Faritti...
Le ciel sourit.
Le ciel sourit au jour on ressent le silence
Où l’automne fleurit au doux lys caressant,
L’ocre des clairs rosiers d’un corps incandescent
Que vient tisser Éole en son temps d’excellence,
Le ciel sourit.
Le ciel sourit la nuit dans un serment d’honneur
Où l’âme s’abandonne à la clarté de lune,
Dans l’océan des pleurs offrant dans la lagune,
L’essence résumée au parfum du bonheur,
Le ciel sourit.
Le ciel sourit aux flots animant la rivière
Où s’ébruite le vol de fébriles moineaux
Se penchant au-dessus des immenses canaux
Pour boire le nectar, au bord de la lisière
Le ciel sourit.
Le ciel sourit au cœur des enfants endormis
Dans leur lit voyageant au désir d’une rose
Que traverse un rêveur de sa charmante prose
S’ouvre à la poésie un plaisir aux amis
Le ciel sourit…
Maria-Dolores