POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Soupçons !

Il est un monde à part où je refais ce rêve

Au creux du crépuscule à l’éther entêté

Et je sens le sommeil me faucher là sans trêve

Au passé glacial dans l’hiver apprêté.

J’ai froid dans mon fauteuil et je remets ma veste

C’est ce peu de chaleur qui vient me réchauffer

Et me voici comblé dans l’univers céleste

Drapé d’une chemise, il a su triompher.

J’aimerais le revoir dans le plus grand silence

Admirer le dieu Râ puis troubler de désir,

L’ivresse déposée au cœur d’une fragrance.

Elle veille sur moi puis ce tout à loisir.

C’est dans l’indifférence, à l’ombre d’un tombeau

Où s’endort, épuiser l’enfance abandonnée

Ne serait-il pas simple à choisir le flambeau ?

Pour réveiller l’horreur d’une âme condamnée !

Je poserais les mots sur la page leurs maux

Afin de n’oublier, dans cet instant, personne

Et de garder pour soi l’image des émaux

Dévoilant le mystère où nul ne le soupçonne !

Maria-Dolores  

L’étrange

Elle aperçoit l’azur où se perd l’horizon

Quand l’astre nous éveille à l’aube fabuleuse

Elle est l’essence fluide au parfum de saison.

Puis sonde d’une eau pure escapade joyeuse.

Son visage est meurtri par la force du vent

Les cheveux balayés, elle sent la froidure

De l’hiver, sur son cœur dans un songe émouvant

Et garde en souvenir le rêve de verdure.

Avait-elle oublié la fragrance d’été ?

La grandeur où dormait l’infini d’une rose

D’autant il lui fallait savoir la vérité

Car son corps pressentait une métamorphose.

Je veux croire au final à l’oubli du passé

Pour entrer dans l’histoire un état de folie

Observant tous les jours un sujet effacé

j’aimerais tant garder sa douce poésie.

Puis elle me contait son pénible chemin

Le reflet du miroir ne laissant aucun doute

Comment elle pouvait dessiner d’une main

Son destin vers le ciel de sa tombe m’envoûte.

Elle gardait la trace à l’instant de mourir

Ne désirait plus rien à l’aveu de son ange

Pour éloigner la peur et pouvoir le chérir

Et par un beau matin s’en allait vers l’étrange.

Maria-Dolores 

Fils de Dieu !

J’ai foi dans le sauveur, ensoleillant mon âme.

C’est une soif d’amour que l’on n’apaise pas

Une telle lumière émerveille ma flamme

Je me verrais marcher près de lui sur ses pas.

Entendez-vous amis sa réelle souffrance ?

Comme il est courageux et d’une passion !

Faut-il crier son nom pour une délivrance ?

Puis dans les cieux y voir de la compassion !

Je le comprends si bien, sous sa larme féconde.

Il est venu pour nous, offrir l’agneau divin

Afin de racheter tous les péchés du monde

Le nom du vrai prophète aiguise l’esprit-Saint.

Croyez-vous en celui portant haut sa bannière ?

Nul ne pourra le suivre au-delà de la mort !

Assis auprès du père, il suit à sa manière

Tous les enfants du monde oubliés par le sort.

Mais soyez rassurés, il n’oubliera personne

Dans son cœur vit toujours la parole de Dieu

Jésus, le bon berger, aura comme couronne ;

Cette auréole sainte en couleur camaïeu…

Maria-Dolores  

Secret de femme.

Elle aime le silence où la lune s’endort

Quand parfois le brouillard vient assombrir l’étoile

Puis elle touche un temps la puissance de l’or

Au firmament, s’élève un émoi comme un voile.

Elle admire ce regard bien noir et précieux

Où s’étend dans la nuit la grandeur d’une rose

Érato vient chanter d’un aveu dans les cieux

Caressant dans un souffle un appel à la prose.

Elle anime incertaine un espoir dans le vent

Puis s’élève le soir, or, vrombit la musique

Une danse étrangère atteignant au levant

Tant, l'essence, immuable est au fond si lyrique.

Elle danse à l’appel d’un vibrant flamenco

Et l’instant se souvient d’une ronde gitane

Où s’habille de fête un fameux calicot

Elle sent sous ses pas une ivresse tzigane.

Sous l’éther, son doux rêve a détruit à regret

La candeur révélant dans la nuit une flamme

Nul ne peut oublier la valeur d’un secret

Et sans hâte elle voit son souhait d’être femme.

Maria-Dolores  

Autre histoire...

Je sais la fièvre d’un regret,

Puisqu’il faut garder le secret.

Chaque pas que je fais, vient graver l’espérance.

Nul ne peut changer l’avenir

Sens-tu seulement la fragrance ?

À présent seul il peut, bâtir un souvenir.

Toucher la chaleur de son âme,

Qu’il illumine d’une flamme

Et mon être effleuré par le souffle de Dieu

Chante désormais la belle ode

Dans la complainte en songe lieu.

Nos sens en déraison s’enfuient vers un exode.

Où vas-tu seigneur vers quel temps ?

La nuit observe les instants !

Quand chacun s’agenouille au-devant du supplice

Et gardons dans nos cœurs la foi !

Afin que ton vœu s’accomplisse.

Dans l’amour éternel, car chacun le reçoit.

Veillons bien les uns sur les autres !

En revoyant tous les apôtres !

Et nous sommes appelés pour être ses enfants.

Le vénérer dans toute gloire

Le soir aux souffles triomphants

Laissez-moi vous conter le fond d’une autre histoire….

Maria-Dolores