Lâcheté (Prose)
Elles, les fleurs romantiques, rêvaient d'amour, Roses isolées,
elles vivaient l'enfer sous la main de fer de celui qu'elles aimeront
encore, jusqu'à leur dernier cri suppliant, alors que se fermeront
leurs paupières, des larmes perlant d'eau leurs cils ; sur un
dernier rai de lumière.
Se lève alors ce jour maudit annonçant, l'aube de leur crépuscule,
celui qui s’achèvera dans le sang.
Sans raison, les chatons d'amour, en ce jour fatal, deviennent des
tigres meurtriers sous le soleil impassible.
De leur lâcheté à leur violence des mots humiliants et celle des
coups muant dans leur rage incontrôlable, ôtant la vie à celle
qu'ils disaient aimer, auront-ils des remords, des larmes, des
regrets, la souffrance ou l’indifférence ?.
« Trop » d'innocentes victimes en ce monde de lâcheté unie à
l'amour assassiné.
Au dais de ses douleurs jusqu'à la mort, il existe aussi l'agression
discrète, sournoise, des femmes, en leur sacrilège, changées en
veuves noires.
Des hommes, des victimes invisibles, dans le noir absolu du silence.
« Stop » au mutisme des murs, complices de ces actes odieux, qui
meurtrissent aussi les poussins nés de cet amour devenu violent.
Béatrice Montagnac
Dernière modification le mercredi 07 Août 2019 à 11:44:37
Béa