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Étoile amère
Je pensais que la vie honorait le silence
Le paisible parcours dont on garde l’espoir.
Il est un monde sain où se tient l’excellence
Quand l’ardeur vient s’offrir le reflet d’un miroir
Oubliant que l’instant n’a de crainte au savoir.
J’ai nourri dans mon sein la blancheur d’une flamme
Qui devait façonner cette insolente femme
J’imagine parfois l’avenir mon amour
Où l’absence de l’autre en serait la chimère
Et pose sur sa tombe une rose d’un jour
Qui viendrait me hanter sous une étoile amère.
Moi, je trempe ma plume au songe d’insolence
Qui gravite sans bruit sur le vélin le soir
La peine que je sens à briser l’indolence
Dans un rêve où le cœur offre tel encensoir
Ce parfum aérien inondant tout pouvoir.
Je ne sais si l’averse a fui cette oriflamme
Afin de révéler la puissance de l’âme,
Es-tu seul mon aimé de penser à ton tour ?
Que de ce songe même à l’essence éphémère
Sait tracer le chemin sous la lune en détour,
Qui viendrait me hanter sous une étoile amère.
À l’automne, le vent poursuit en turbulence
L’invisible saison qui couve un désespoir
Quand le chêne s’effeuille en ce souffle s’élance
Vers les cieux affaiblis où règne dans le noir
Cette ardeur créative où chacun peut revoir
Ce doux luth qui me joue un rythme dans la gamme
Et cet elfe grincheux qui dépeint tout ce drame
Avant que l’hiver trouve une neige en retour
Laissant sur le parvis l’être telle une mère
Enveloppant l’icône au refrain sous l’ajour
Qui viendrait me hanter sous une étoile amère.
Vogue sur l’océan ce bateau de plaisance
Profitant de la mer d’un soleil arrosoir
Dès lors, qu’une sirène apparaît dans l’aisance
Offrant l’illusion afin d’apercevoir
Maître Poséidon d’un combat défouloir.
Je navigue certaine en priant cette dame,
Chez l’Hadès, on s’expose à la mort que l’on blâme
Avant que la saison ne brûle le pourtour
Dans un monde endormi de liqueur douce-amère
Dont séduit en secret la brève eau tout autour
Qui viendrait me hanter sous une étoile amère.
Je tente de poser mon crayon en partance
Vers des rimes, toujours caressant le terroir
D’une langue traçant au vu d’une apparence
Dans la paix, que l’on croit, ravive sans savoir
La détresse du monde où s’étend le devoir
De sonder dans l’enfer le destin que l’on clame
N’ayant plus retrouvé dans l’émoi qui se pâme
En versant d’un seul vers le tortueux contour
Sur la page adressant mon ardeur qui se terre,
Le fantôme se vante au défunt presque sourd
Qui viendrait me hanter sous une étoile amère.
J’ai repeint chaque nuit ce fabuleux mystère
Un étrange mirage œuvrant dans l’atmosphère
Où l’élan de nos cœurs a grisé dans l’humour
Et nos rêves seront d’un aveu bien austère
Qui viendrait me hanter sous une étoile amère.
Maria-Dolores
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