POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Dernier vœu.

 Sur ce grand lit tout blanc soudain silencieux,

Aujourd’hui je comprends que mon heure est comptée ;

Si j’avais un souhait en requête attristée

Tandis que m’enveloppe un linceul précieux,

J’irais loin, remontant les jours en beaux adieux,

Visiter mes amours, la volupté flattée,

Perdre encore  ma foi sans vérité contée,

Le Désir interdit revivant sous mes yeux…

 M’endormir sous son aile en peignant ce poème,

Ressentir en mon corps une extase bohême

Et croquer l’union de mon être ébloui !

Nourrir tout l’univers de ce chant sur ma lèvre

Qui telle une oraison baignera cet orfèvre

Ruisselant de mon âme au Lecteur réjoui.

Maria-Dolores