le Virelai
Été d’une étrangère...Forme le Virelai...Image de Damien Barboni...
Été d’une étrangère.
Le poète se laisse éblouir par l’été
Et la rose frémit sous la brise légère,
Les amoureux ravis, sous un cœur hébété,
Viennent voir le silence en vague passagère ;
La chaleur estivale envoûte sans fierté
Sous la lune bien ronde une belle étrangère.
Le rimeur se souvient d’un parchemin bleuté,
Retraçant la douceur d’une âme ménagère,
Laissant fleurir l’espoir au pas d’éternité
Que charme le présent ; Oh ! muse messagère.
La chaleur estivale envoûte sans fierté ,
Sous la lune bien ronde une belle étrangère.
Dans l’ivresse du temps où toute vérité
Ne pare plus le ciel sous l’aube séculaire,
Le désir vient nourrir un souhait éventé
Où la saison s’émeut d’une mer en colère.
La chaleur estivale envoûte sans fierté,
Sous la lune bien ronde une belle étrangère.
Maria-Dolores
Pleurs des hivers...Forme le Virelai...Image sur le Net.
Pleurs des hivers
À la douce saison parfumant la bohème,
Dans le jardin d’Éden bien loin dans l’univers,
Les cœurs venaient nourrir l’amour que chacun sème.
Oh ! triste chant l’été brisant tous ces travers.
Je voudrais te revoir toi mon ami que j’aime,
Au vent léger fuyant tous les pleurs des hivers.
Le poète s’éveille en sa lueur suprême,
Il dépeint sa journée au rythme de ses vers,
Dans la mélancolie au creux de son poème,
Laissant, l’instant, courir au pli de ses revers.
Je voudrais te revoir toi mon ami que j’aime,
Au vent léger fuyant tous les pleurs des hivers.
Dans le plus grand secret, le culte a son extrême
Au fil du temps il vit bien d’autres faits divers.
On pense aux souvenirs sans le moindre problème,
Le destin que l’on suit n’a plus rien de pervers.
Je voudrais te revoir toi mon ami que j’aime,
Au vent léger fuyant tous les pleurs des hivers.
Maria-Dolores
Un matin au soleil...Forme le virelai...Création sur photofiltre studio
Un matin au soleil
L’aube naît ce matin sous la voûte celeste
Où l’été vient dormir dans l’écrin de mon cœur
Dans l’ivresse des jours on s’abreuve en liqueur
Quand éclot une rose en sa douceur agreste.
Nul ne tient à revoir le vent d’une rancœur,
Le chemin est bien long sur la pente funeste
J’aimerais retrouver à l’ombre d’une sieste
Le chant de nos amours à l’automne d’un chœur.
Pour l’instant profitons de l’été de son zeste
Des papillons volant sur les fleurs à l’odeur
Délicate et charmeuse en belle profondeur,
On respire en silence en notre âme modeste.
De partager l’amour à tant d’esprit l’atteste
Le soleil nous attire en sa grande splendeur
Regarder l’océan dans l’extase candeur,
Vient courir sans regret un destin sans conteste.
Puisqu’il faut au poète enivrer son ardeur
L’écriture en son trait me charme d’un seul geste.
Maria-Dolores
Libre âme...ou prisonnière
Libre âme …Où prisonnière…
Faut-il fuir ou l’encager ?
L’étoile éclaire. Ah Misère !
Elle ouvre en grand ce mystère,
Au mieux ne rien ménager.
Et qu’est-il ? Ce messager.
Rire au ciel et se libère.
Tout ce temps qui du rejet
Volant l’amour au berger,
L’étoile éclaire. Ah Misère !
Voilant le soir, son repère
Au cœur de ne rien gager,
Lorsqu’à l’histoire où tempère,
Quand au réel désespère,
Faut-il fuir ou l’encager ?
À l’instant de ne rager,
Libertine au soir préfère,
Libre âme au sens s’engager
Du corps elle vit diriger
Ouvre au semblant et l’espère…
L’étoile éclaire. Ah misère !
Douter et de préjuger,
L’Elysée est-il sincère ?
L’étoile émet prisonnière
Nul regret à rédiger…
Faut-il fuir ou l’encager ?
Maria-Dolores
Un virelai...Enfin.
Un virelai …Enfin
Un virelai tout mignonnet,
D’un coup battant bien la mesure
Qu’il ne faut pas en démesure
Copier sans nulle césure
Et le peindre comme un Monet
D’un regard un ciel rayonné.
Enfin je viens comme un murmure
Soufflant le vers qui chantonné
Louant son nom l’abandonné
Et le peindre comme un Monet
La rime folle et se rassure
La plume, comme une blessure.
Un chant se fait tout menuet
Qui ne retient tel son augure
Sur une stèle vient, le susurre
Un virelai tout mignonnet,
Sur un regard fuyant le guet
Qui ne saurait l’aimer d’un jet
Il se veut gai nulle gageure,
Au temps rêver d’un nid douillet
Il se veut beau d’un seul billet.
Et le peindre comme un Monet
« Fichtre » se rendant et n’injure
La verve claire, une eau saumure…
Savourant l’écrit aiguisé
D’un rêveur soignant la fêlure
Quand l’absence ne peut l’exclure.
Dans son cœur renaît le respect
Seul art d’un monde circonspect
Un virelai tout mignonnet.
Maria-Dolores