AUTRES FORMES DIVERSES
À mon père (souvenirs d'été)...Forme néo-classique...Photo personnelle ...
À mon père
(souvenirs d'été)
Il est des profondeurs, en méditerranée,
Aux souvenirs précis qui fleurissant mon âme
Mon père initiant, il me guidait en plongée,
Découvertes de lieux, d’un monde un rien l’abime.
De ce voyage aux rocs, de détours en cette eau,
C’est d’un masque et tuba de nos poumons, le coffre.
La murène cachée attendant son fricot ;
Parsemant du miracle où la symbiose engouffre ;
Le poulpe grand seigneur, d’un jet d’encre fuyant,
Deux nageurs hébétés de se voir distancés,
Un ban rond de mulets, scrutant et s’écartant,
Quand nous approchions d’eux, des ballets empressés.
Des escargots grimpant sur l’écueil d’une roche,
Le fond étant jonché d’une verte algue abondante,
Les rayons du soleil transperçaient de sa touche,
Eclairant de beauté, faune et flore en attente.
Le souvenir passé soufflant la passion,
De ces parcours, plaisir partagé père et fille,
Aux reflets de l’azur, ma vide affliction,
En cet amour filial car mon esprit vacille.
Ma mémoire ne doute en mon cœur de l’amour,
De ces lieux partagés que ne guette l’esprit,
Vagabonde mon for d’une soif qui toujours,
Sera de tout ce lien le sacre en nul proscrit.
Maria-Dolores
Conte de ma grand mère " Maravilla ...forme la prose ....
MARAVILLA
Il était une fois dans un pays lointain prés d’une mer une jolie maisonnette, vivait là un père et sa fille.
Le père commerçant attendait des nouvelles d’un de ses bateaux qui devaient arriver sous peu.
Le matin, pour se rendre à la ville afin de se renseigner, il promit à sa fille aussi belle que douce qu’il lui ramènerait la plus jolie chose qu’il trouverait.
Hélas, bateau, hommes et biens avaient sombré, le père était ruiné sans un sous, mais il se souvenait qu’il avait promis un cadeau à sa fille …
Il erra un long moment sur la plage, sans savoir ce qu’il allait faire, puis, en s’approchant de l’eau une petite chose s’était échouée, un petit animal, il le prit et se dit : voilà le cadeau que je vais offrir à ma fille.
La jeune fille adopta non sans remercier son père de ce présent et pris bien soin du petit animal, La petite bête fut baptisée MARAVILLA
Pendant ce temps son père pensant qu’il ne pourrait subvenir à leurs besoins se décida pour épouser en seconde noce une femme aisée, qui elle-même avait une fille, toute deux aussi laides que méchantes, mais de cela le père n’en sut jamais rien. Car peu de temps après il décéda brutalement.
Alors pour la douce et belle jeune fille commença un vrai calvaire.
Dans le même temps : L’animal MARAVILLA prenait de plus en plus de place dans son bocal, la jeune fille qui en prenait soin finit par se décider à lui rendre sa liberté, car de jour en jour elle grossissait.
« Si un jour tu as besoin de moi, lui dit MARAVILLA, vient prés de la mer et par trois fois prononce mon nom : MARAVILLA, MARAVILLA, MARAVILLA, et où que je sois je viendrai. »
C’est ainsi que s’acheva la rencontre de la jolie jeune fille et de MARAVILLA.
A L’aube d’une nouvelle journée ou la belle jeune fille s’attelait aux corvées que sa marâtre lui demandait. Le coursier du roi annonça qu’il recherchait la plus jolie fille du royaume pour son fils afin de l’épouser et qu’un bal aurait lieu, dans les six mois à venir, afin que toutes les jeunes filles puissent se présenter.
Hélas la marâtre jalouse de la beauté de sa belle fille conspua avec sa fille, et décidèrent ensemble de lui arracher les yeux, puis la jetèrent à la rue.
A tâtons, elle erra dans les rues de la ville, ne sachant où elle allait vraiment, quand à force de marcher ses pieds sentirent la froideur humide d’une eau, elle se baissa et huma l’air marin qui dans sa mémoire lui rappela sa vieille amitié, de trois mots elle l’appela :
MARAVILLA, MARAVILLA, MARAVILLA.
Une énorme bête sortie de l’eau en poussant de grands souffles. Frou, frou, frou.
-« Que t’arrive t-il »demanda l’animal
-« Je ne vois plus rien ma belle mère et sa fille m’ont arraché les yeux ».
-« Ne t’inquiète pas, va à l’orée du bois où pousse un figuier, ramasse en les fruits, puis retourne dans la ville et cris, des figues pour des yeux, et quand se sera fait reviens me voir »
La jeune fille fit ce qu’elle lui avait dit, sans au moins se déguiser pour ne pas être reconnu,
A ses premières criées, sa belle mère et sa fille faisant leur course et toutes deux friandes des figues, échangèrent sans malice les yeux qu’elles avaient ôtés à celle-ci.
Retournant voir son ami qui apparu après l’avoir appelé trois fois : MARAVILLA, MARAVILLA, MARAVILLA.
L’animal monstrueux sortit de l’eau puis délicatement pris les yeux les mouilla et comme par magie les posa à l’endroit du visage où ils prenaient place. Sa beauté fut sans pareille et le jour du bal arriva
Elle se présenta et de sa seule beauté rayonnante épousa le fils du roi.
Quand à la monstrueuse MARAVILLA ? Elle coule des jours heureux au plus profonds des abysses.
Nuit poubelle ....Atelier Prose engagée...
Nuit poubelle
Voici que j’ai déménagé depuis peu. Maintenant je travaille proche de mon domicile alors je vais à pieds pour rentrer chez moi. Le soir c’est l’hiver et il fait nuit après vingt heures. Depuis quelques temps des va-et-vient, de personnes inconnues font les poubelles du quartier, des jeunes et vieux. J’en ai vu défilé, ils ne se cachent pas, j’ai tenté de leur parler mais peu ou pas de réponse de leur part. Ils finissent par partir dès que l’on se montre trop proche d’eux…Si bien que je ne sais pas. Qui sont-ils vraiment ?
J’ai observé des personnes jeunes des adolescents avec des adultes et même des personnes plus âgées en couple, vidant les poubelles sur le sol, ce qui fait que les habitants des lieux sont parfois en colère, de trouver leurs ordures par terre …Ce que je peux comprendre mais, personne ne se soucie de « ces nouveaux pauvres »….J’ai tenté quelques approches mais ne sachant si ils pouvaient se montrer dangereux ou pas, j’ai bien tenté de leur parler mais pas ou quasi pas de réponse ils préfèrent m’éviter.
Tout y passe ils vident chaque conteneur avec minutie ; les cartons et les sacs. Ils tentent de trouver quelques objets intéressants à fourvoyer. C’est toujours difficile de voir un tel comportement mais, comment faire autrement. Je le sais certains ne comprennent pas notre langue et pour les autres ils sont si honteux qu’ils s’enfuient. Jeunes et vieux viennent ouvrir nos déchets pour quelques pièces. Je suppose qu’ils revendent ce qu’ils trouvent Vêtements chaussures fils de cuivre ou pas, ferrailles en tout genre…Puis disparaissent bien vite ils sont « nos nouveaux pauvres » du moins je le pense…
Je trouve qu’il est bien triste de ne pouvoir rien faire pour eux. Je ne vois pas comment je peux faire je ne les comprends pas non plus. La barrière de la langue y est pour beaucoup et je ne sais pas d’où ils viennent. Dans l’ignorance totale, il me faudra tenter à nouveau une approche, qui restera sans doute hasardeuse. Tout autour de moi les gens jasent. Je me dis si seulement je savais quoi faire. Au final Ils esquissent un sourire …Et c’est déjà un bonheur, je leur rends un petit sourire. C’est un nouveau fait de société …Tout le monde sait mais personne agit. En fait le problème est connu, c’est dans toute la France on en parle. Et que fait-on ?
J’ai entendu aux informations ce midi que le phénomène se propage partout chez nous. On les appelle : « Les nouveaux pauvres »…Ils font les ordures pour se nourrir même, ils font les fins de marché pour ramasser les légumes invendus et jeter à même le sol. Et les grandes Enseignes pour éviter ce genre de pratique font en sorte que les produits jetés ne puissent pas être consommés en les aspergeant de souffre ou je ne sais. C’est honteux. "L'article de l'hebdomadaire Le Temps, "Ces pauvres qui fouillent les poubelles" a démontré que la pauvreté en Europe n’est pas comparable à celle qui frappe des millions de personnes dans le Tiers-monde. Les pays européens ont aussi un système social qui offre un certain filet de sécurité mais, qu'il était plus difficile d’être pauvre dans un continent riche. On ne fait rien et cela me révolte. Pensons déjà à nos pauvres ici. Ce n’est surement pas plus difficile que ça.
Fin.
Maria-Dolores
À mon cher époux,...Lettre... prose
À mon cher époux,
.Voici pour toi ces quelques mots qui m’arrachent le cœur tellement je suis peinée de te voir dans cette souffrance et de constater que je ne peux rien faire sinon t’épauler dans cette mauvaise passe qui nous tient et retient depuis plus de trois ans après ces opérations et maintenant ces douleurs que les médecins ne parviennent pas à soulager.
.Tu ne peux pas savoir à quel point je souffre d’être démunie et de n’avoir aucune solution à part les traitements qui parfois restent peu efficaces…Je me sens tellement impuissante, comment te dire mon amour, que ta souffrance est mienne et que je ne parviens pas à oublier toutes ces démarches qui ne mènent à rien et je ne peux qu’espérer que demain sera un meilleur jour, dans cette attente qu’il est loin l’instant où tu iras mieux.
.Tu sais que je t’aime, mon amour est sans limite, mais aujourd’hui j’ai eu tellement peur et mon angoisse m’a rattrapée car encore une fois je n’ai rien vu venir, je ne pensais pas que je ne comprendrais rien à ces explications pour t’administrer ce traitement car on découvre maintenant que tu es épileptique comme si cela ne suffisait pas et voilà que je dois rester des plus vigilante afin que tu ne fasses pas une crise voilà pourquoi ce comprimé.
. Après cette journée d’angoisse pour toi, je me rassure comme je peux, je me dis que je serai toujours auprès de toi mais aujourd’hui je m’interroge car je n’ai rien vu venir, tu étais dans le cirage complètement hébété, confus, ayant des hallucinations et même tu ne me reconnaissais plus. L’infirmière a géré tout ça elle a fait le quinze et les pompiers sont arrivés ; ils t’ont emmené très vite je n’ai pas pu partir avec toi car aux urgences ils ne laissent pas les familles attendre avec les patients. C’est pourquoi je suis restée à la maison et puis je ne pouvais pas te suivre même en voiture car je ne peux pour le moment prendre le volant puisque moi-même je souffre de sciatiques.
.Alors il faut que tu saches que j’ai appelé les urgences avec difficultés vu que pour obtenir quelqu’un pour donner des nouvelles rien n'est simple ; il faut patienter qu'une personne puisse répondre ; une infirmière puis un médecin, celui qui s’est occupé de toi à l’arrivée et qui t’a bien pris en charge; tout était prévu, les papiers et la carte vitale mais aux urgences on te connaît depuis quelques mois que tu fais, maison hôpital, maison de repos et encore hôpital …
.Je ne compte plus les fois où j’ai appelé les urgences …C’est le parcours du combattant, à chaque fois personne pour renseigner bien souvent il faut laisser faire les choses et attendre c’est tout c’est comme ça …Quelqu’un a décroché, enfin j’ai pu avoir le médecin qui s’est voulu rassurant et qui m’a tout indiqué pour la suite car il n’y avait aucune raison de te garder plus à l’hôpital puisque tu allais bien et qu’après vérification de ta prise de sang tu pourrais rentrer à la maison mais il m’appellerait pour confirmer, ce qu’il fit et ainsi j’ai attendu que toi, mon cher et tendre, revienne à la maison, encore un peu somnolent mais bien là. .
.J’ai appelé l’infirmière qui m’a donné des consignes par rapport à ton problème de ce jour, je ne te donne aucun traitement ce soir tu auras seulement, si tu as mal, du paracétamol que je viens de te donner puisque tu as ressenti des douleurs dans tes jambes et nous avons convenu d’attendre une bonne heure au cas où tu aurais encore mal, pour te donner quelque chose de plus fort alors la nuit avance et moi je suis épuisée fatiguée moralement et physiquement …
.Je te regarde te reposer, j’écris cette lettre pour toi mon amour pour que tu te souviennes que je suis là et le serai toujours… je t’aime …
Maria-Dolores.