POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Plume de fée

Elle aimerait dès l’aube écouter le silence

Éole dans un souffle élève l’excellence

Que brise l’infini d’un monde d’opulence.

L’aède au firmament

Compose une rivière aux traits d’un diamant,

Érato lui susurre un brin de dénouement

Quand la lune l’éclaire en son embrasement.

Éclos dans la brisure

Dans le jardin des fleurs se dévoile à l’usure

Or, le mont de vénus régale en démesure

Aphrodite louant l’ondine à sa gravure.

Puis j’imagine un temps.

Dans le noir si profond renaît chaque printemps,

L’amour qui le transporte aux renoms des titans

Et Zeus dans sa demeure avive nos instants.

En délivrant sa plume,

Sous Nyx, elle soulève une robe de brume

Traçant sur le vélin les vers de son écume

Les mots que l’on décline à ce titre posthume.

Au bout de l’horizon,

Menant vers la folie elle attend l’oraison

L’hyménée absolu, captive la saison

Il est plus hasardeux quand souffre la raison.

Imagine le soir dans les bras de Morphée

Un songe délicat que perçoit une fée.

Maria-Dolores