POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Au bord du crépuscule

La dernière saison a jeté sa parure,

Et les arbres feuillus ont quitté leur manteau,

Quand la fièvre océane a brossé son tableau.

L’été tombe à présent Ô nuit du crépuscule !

Ravivant la candeur sur un discret pipeau,

Sous le ciel merveilleux, brûle encor la voilure,

D’un soleil où rayonne en douce chevelure,

L’inflexible brouillard sur son coeur en lambeau.

Pensais-tu que l’amour s’éteigne au crépuscule ?

Quand l’ivresse voyage en l’univers spécule,

Où le monde épuisé se meurt à petit feu.

Mais il n’en faut pas plus à l’ombre minuscule,

De nourrir en son sein la vive particule...

Or, l’écume dépose un véritable aveu.

Maria-Dolores