POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Existence du cœur

Nul ne sait ce destin qui m'attache à la vie

Si j'avais su dès l'aube écouter les oiseaux

J’aurais pu d’un refrain voir le peintre aux pinceaux

Qui libère l’artiste aux couleurs d’une envie.

Maintenant, que je sens l'ivresse en poésie

Il me faut le noyer pour tracer sous les eaux

Sur une page blanche à l'insu de ces maux

Un récit d'avenir pour seule fantaisie.

Le temps qui m'accompagne, a  jeté son émoi

Sur l'enfance perdue en chemin près de moi

Je garde dans mon sein, ce désir d’assurance.

On rêve de fortune au sentier de la peur,

Je n'ai plus de regrets à suivre l'existence

Qui me prend par la main pour arpenter mon cœur.

Maria-Dolores

L’ange des cieux

Le matin, je me lève et coule dans ma tasse

Une bonne odeur fumante un parfum de café

Je cède à ce plaisir de ce goût assoiffé

Et j'observe la vie en ce monde cocasse.

Je sais bien qu'il est temps de libérer l'espace

Afin que le soleil jette un sort étoffé

Ce regard vers mon art d'un regret décoiffé

Il ne me reste plus que de trouver la grâce.

Je pense chaque jour au rythme de mon cœur

Porter ainsi la foi d'un moment de bonheur

Le désir d’un attrait dans la source d'une âme.

L’aube dévoile enfin cet éclat merveilleux

Que laisse mon émoi, souffler vers cette flamme

Chacun de nous entend son ange dans les cieux.

Maria-Dolores

Songe de nuit

J’ai beaucoup cheminé pour traverser le monde

Et d’une voie éclot de fabuleux instants

Il n’est rien de plus beau que l’ivresse du temps

Qui vient s’unir le soir dans une belle ronde.

L’atout de nos émois scrute la fin que sonde

L’envers que l’on oublie aux flux dès le printemps.

Nul ne peut préserver les sorts trop hésitants

Car chaque humain s’invente une âme vagabonde.

Il naît dans ce désert un tourbillon de vent

Mon horizon le suit dans le ciel du levant

Sur cette scène effleure une étoile fluette.

Puis la lune d’amour se lève dans la nuit

Observant dans l’azur le rêve du poète,

Dans les bras de Morphée en efface l’ennui.

Maria-Dolores

L’âme vestale.

Dans le jardin d’Éden, on accueille son âme,

Il avait décidé de voler vers les cieux

Et c’est le cœur bien lourd que perlent dans nos yeux

Une larme touchante en ce fait qu’on s’exclame.

Il était malheureux, mais ce vrai mélodrame

Perce de plein fouet un esprit soucieux,

Et personne n’a su d’un regard curieux

Deviner sa détresse en émoi qui le blâme.

Il était ce grand frère et l’on n’oubliera pas

La sève de nos pleurs dans ce triste trépas

Il s’est éteint la nuit et l’aube fut fatale.

On garde en souvenir un chemin tout tracé

Car on sait que la vie est de beauté vestale

En sachant malgré tout l’avenir menacé.

Maria-Dolores

Écume d’un cœur

Je recherche toujours le pouvoir de l’amour

Dans le bleu de tes yeux qui bien souvent m’enlace

Je me noie en tes mots et je garde la place

Qui tout prêt dans mon cœur m’enivre chaque jour.

Nul ne sait si la nuit vient nourrir sans détour

L’écho de ton sourire où s’étend un palace

Il mûrît dans ce rêve un chemin qui me glace

Le chant de ce désir sonne en toi son retour.

Puis l’ardeur qui s’en suit reste sans démesure

Le parfum d’une rose aux couleurs que censure

Un automne à venir aux arbres effeuillés,

Je connais l’horizon que dévoile la brume

Où la lune en secret dans les cieux endeuillés,

Couve dans son élan un songe qu’elle écume.

Maria-Dolores