POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Mon cousin

Je garde en souvenir malgré ce temps passé

Le bel ange perdu dans le fond de mon âme

Dans mes veines coulant ce calvaire glacé

Oubliant un instant qu’il avait cette flamme

Je regarde en arrière et pense à son destin

Il était bien trop jeune, il avait une vie

En voiture, il perdit la route et son instinct.

L’ardeur de mon cousin la mort l’a tôt ravie.

Ce drame prenant date après plus de trente ans

Mon cœur traîne sans bruit la douceur d’un visage

Je me sens affaiblie à l’angoisse printemps.

Je vous laisse tenir dans vos mains ce message

Démunis de mes maux. Au cours des accidents

De la vie, on s’en tient à plus aucun présage.

Maria-Dolores

D’un songe !

Avez-vous observé le temps d’une romance ?

L’inoubliable instant quand chavire le cœur !

L’amour vient vous frapper de sa vive fragrance,

Sainement, il conduit vers un plus grand bonheur.

Quand l’ardeur est partage, il fleurit notre vie

Transmettant d’une flèche une fièvre d’espoir

Éros, le plus complice à l’invisible envie,

De nourrir de plaisir le silence d’un soir.

Écoutez donc l’ami la flamme virginale

Envoûtant votre esprit dans le souffle du vent,

Dans la coupe, buvez, Ô soif phénoménale !

Nul ne sait le pourquoi ce désir si vivant ?

Laissant après l’élan dans une paix royale

Vous naissez bel amant d’un songe bien souvent.

Maria-Dolores 

Saint Valentin

Aujourd’hui mon amour, c’est « la Saint-Valentin »

Je partage avec toi cette charmante fête

On se fait des bisous pour sceller l’amourette

Qui toujours nous unit en ce joli matin.

J’ai dressé sur la table une très belle rose

Qui brode autour de nous ce profond sentiment

Chaque jour que Dieu fait sans aucun boniment

Car voici que mon cœur dans ton âme repose.

Moi, poète, je peins nos plaisirs en beauté

Pour toi seul mon chéri, je livre ma tendresse

En ces vers rédigés pour toute vérité.

Je te suis sous la lune à vanter la caresse

Sur mon être jaloux par tant de liberté.

Je t’aime à l’infini me berçant d’allégresse.

Maria-Dolores

Il fait la paire !

Ôtez donc sur le nez la paire de lunettes ?

Vous la cherchez souvent sans jamais la trouver !

Elle est là sur la table avec votre tablette.

C’est un monde voilà de toujours l’enlever !

Tenue à votre cou vous chercher c’est cocasse

La mienne est toujours là, "poser" sur mon regard

Vous criez sans arrêt votre verve est loquace !

Je demeure ébahie en vos mots sans égard !

Vous perdez la mémoire évoquant le problème !

Soyez pas insultant l’univers lui s’en fout

Vous hurlez c’est choquant et vous devenez blême.

Car vous venez de voir, pendue à votre cou

Une attache qui pend, au bout votre dilemme

Enfin vous m’admirez car vous voyez moins flou !

Maria-Dolores 

Chandeleur

C’est le deux février vive la Chandeleur.

On cuisine ce jour des crêpes bien gourmandes.

En souvenir d’un temps où les belles flamandes

Cuisaient avec amour la pâte sans couleur.

Et ce petit plaisir naissant dans la chaleur

L’odeur à partager dans la ronde d’offrandes

Bénit avec douceur l’essence des légendes

Dans la neige d’hiver où trône un beau parleur.

Voici la fée ouvrant enfin tous les délices

Dans l’univers joyeux d’une rose en bouton.

D’un bonheur où chacun dessine les prémices.

Quand apparaît la lune à l’ardeur d’un Breton

Qui pose sur la table en ce vin les calices

Afin de prendre part à ce bon gueuleton.

Maria-Dolores