POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Moisson d’été

Je garde au fond de moi vers la voûte céleste,

Où dans la nuit, je songe au parfum de l’été.

Et les mois sont passés ne laissant aucun reste.

Vers la saison nouvelle en toute liberté.

Je veille encor, la nuit sur ton âme endormie.

Où l'essence d’un corps nous révèle l’espoir

Et les rayons du ciel tiennent une accalmie.

Aux voiles des saisons dans un rêve encensoir.

Et ce vent insondable émeut la houle fière.

Quand l’onde d’herbe folle exprime d’un frisson

Et le printemps surprend la vague de poussière.

La noble fleur éclot offrant à l’unisson.

Un tapis verdoyant sur la saison princière,

Qui vient illuminer de saveur la moisson.

Maria-Dolores 

La lune des hivers

J'écris dans le vertige au souffle du silence

Quand sur la page blanche émeut le souvenir

Puis l’obscur a soumis en ce vent l’avenir

Je garde au fond de moi l'invisible alliance.

Le destin me dessine un souffle en devenir.

J'ai pleuré tant de fois dans l'avide insolence

Lorsque la nuit me laisse une heure en turbulence

L'éphémère tourment vient souvent nous unir.

Dans mon âme, s'écoule un tapis de mystère

Eh bien même le temps grave dans l'univers

Un manteau blanc que couvre une vile chimère.

Dans l'ombre j'ai cueilli sur la page, les vers

Le chagrin de la lune en vague solitaire

Quand l'océan revêt les affres des hivers.

Maria-Dolores

Auprès de ma mamie.

J’aimerais m’endormir pour ne plus m’éveiller

M’oublier dans la nuit dans le plus grand silence

Retenir sur un songe et penser sommeiller

Croire une vérité, partir dans l’ignorance.

Je ne chercherais plus en vain sur le chemin

Cette foule incongrue, ô soif inaltérable !

Révélant une ardeur à ce désir humain.

Ne marcherais-je plus vers l’âme vénérable ?

Au plus profond de moi, je n’avais de secret

Je pouvais croire autant à cette belle vie,

Que tu m’avais offert et sans aucun regret ;

Je quitte enfin ce monde et je n’ai plus l’envie

D’espérer vers le ciel un endroit plus discret

Afin d’avoir ma place auprès de ma mamie.

Maria-Dolores 

La rose à l’ambroisie…

On attend patiemment le parfum d’une rose

Car on couche une prose.

Sous la plume, s’éveille un poète amoureux,

Observant sous la lune un bouquet langoureux

Aux abords ténébreux

Quand la brise s’endort et se métamorphose.

La chimère est venue, un silence se pose,

Quand l’ivresse dépose

Vers l’artiste l’enfer sur son front chaleureux,

Ce fidèle galant qui séduit l'être heureux

Sous le ciel valeureux

Déployant dans la nuit un portrait dans l’osmose.

Quand le charme est rompu nul ne voit dans le vent

La présence éphémère en belle poésie

Touchant la fantaisie

Au bel ange envoûté par cet art bien vivant.

La jeunesse s’invite en toute courtoisie.

Au délice des mots que jette le levant,

Mais le lys captivant

Prodigue sa douceur au feu de l’ambroisie.

Maria-Dolores

«Diego» en toute aisance

C’est un matou ,bien vieux, ne court pas les souris.

Mais reste chapardeur se léchant les babines

À l’odeur d’une viande où l’on reste surpris

De voir l’agilité d’un chat et ses combines.

Il a plus de seize ans, mais on lui donne moins !

Ce minet d’un regard ou bien souvent je plonge,

Mes yeux dans ses miroirs le cherchant dans les coins

Quand sur mon lit, il vient, se couchant, il s’allonge.

«Diégo»Monsieur le chat, reconnaît bien son nom

Il parle en miaulant nous montre sa présence.

Il converse avec moi, quelquefois sans un son …

C’est un bel animal troublant par sa prestance

Il vit sa grandeur d’âme et ce tendre démon

Sait tenir son ardeur Ô paix de toute aisance !

Maria-Dolores