POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Au dessus des nuages

C’est un instant de grâce où brille l’espérance,

Peut-on croire à jamais au délice d’un fruit ?

Lorsqu’on goûte le miel, oublions toute errance

Et l’écueil sur la mer ne murmure aucun bruit.

Sous l’éclat de la lune, on admire l’étoile

Révélant dans la nuit le faste fil d’argent

Où vient rêver votre âme afin que se dévoile

Au matin libertaire en l’hymen voltigeant.

Quand la mort vient ouvrir devant vous une porte,

Nul ne veut pour silence un regard vers les cieux

Évitons le moment lorsque l’on devient vieux !

Est-on sûr que la vie aujourd’hui nous exhorte ?

Un courant de désir où chacun suit d’instinct.

C’est un songe où l’éther révèle mon destin !

Maria-Dolores

Liberté de penser.

Il est de ces instants où j’écoute la vie

Un message venu de la grandeur du ciel

Restons tranquille et sage au parfum de l’envie

Or, goûtons les fruits doux d’un délice de miel.

Tu caresses joyeux le secret du silence

Quand l’image renvoie au destin la beauté

Exposant plus discret cet élan d’excellence.

Je comprends à présent cette légèreté.

Pourtant, nos sentiments ont permis une gloire

Dont j’admire une étoile et ce chemin pour croire

Au bonheur de nos cœurs que vient bénir l’été.

Chacun pense pourtant dans ce vent de délire.

Du destin émouvant et peut-on le prédire ?

Dans un temps réprouvant le peu de liberté !

Maria-Dolores

Amour éternel

C’est, un jour, fabuleux, ce samedi de fête.

Où nous avons dit « oui » au prêtre à nos amis.

Dans l’église avec Dieu, je me sens stupéfaite.

Tout est allé si vite avec l’instant soumis !

Je n’oublierais jamais en ce moment si sage.

Le sourire animant ton minois, mon aimé !

Et moi, je me sentais sur un petit nuage !

En admirant le ciel d’un élan acclamé.

Ce matin, je m’éveille et souris à la vie.

Tant c’est l’azur en nous, un délice une envie

Un amour éternel, un souffle pour toujours.

Nul ne peut traverser le secret d’un silence.

Car je sais combien vaut pour toi la confiance,

L’union de nos mains dans un gant de velours.

Maria-Dolores

Tourments

J’ai cru te perdre là, suivant l’inquiétude.

Se devinaient le doute et la poignante horreur.

Tes mots au téléphone ont transpercé mon cœur ;

Et j’aurai dû savoir, sentir par habitude.

Ce temps où je me perds comme dans un trou noir

J'hésite en ce destin, passer au laminoir.

Nul ne redoute plus, ravivant une essence.

Dans ce monde incertain, il court un sentiment.

Dont je suis impuissante où tombe un châtiment

Je noterai ce jour par cette effervescence.

Partageant tout l’émoi deviendrais tu cette ombre ?

Je sens ton désarroi, mon visage s’éteint.

Et dans notre tourment un voile de satin

Recouvre le chemin devenu, ce soir, sombre.

Maria-Dolores

L’ampleur printanière...

Il est une espérance aux couleurs du printemps

Or, l’essence florale enveloppe notre âme

Doucereuse innovant cette invisible flamme

Lorsque l’amour fleurit aux voilures du temps.

Dessine-moi l’ami tout l’éclat en journée

Le soleil rayonnant sous le ciel émouvant

J’imagine parfois le chagrin décrivant

La froidure hivernale où je suis casernée.

Laisse donc au tréfonds l’invisible chimère

De ces amours passés où renaît une fleur

En brisant dans l’ivresse une douceur amère

Le silence résonne au matin persifleur

J’aimerais retrouver cette odeur éphémère

Où nos corps éprouvés en mesurent l’ampleur.

Maria -Dolores