Esquissant de son bleu, par la délicatesse,
Sur le spleen de ton c?ur un fragment rajeuni,
Le ciel vient sublimer ton esprit, poétesse ;
Et tu composes, lors, plus d?un vers d?infini !
Ta rime prend l?envol telle une libellule
Afin de se poser sur un coquelicot
Te prêtant sa couleur ainsi que sa cellule
D?où s?évade un poème à l?éternel écho.
Ton aurore naissante, à la mélancolie,
Oppose le soleil de tes alexandrins ;
Et fleurit ta parole ainsi qu?une ancolie
Exposant, des sonnets, leurs splendides écrins !
Tes lettres, dès demain, auront la silhouette
Gracile et bien des yeux ne seront jamais clos ;
Et la bouche, jamais, ne restera muette,
Tes quatrains s?échappant, de ton c?ur, leur enclos.
Envole-toi, compose à mains tremblantes, nues,
L?idéale encre bleue offrira son miroir
À ton verbe prenant son souffle dans les nues,
Blanches comme ton âme et libres au parloir.
Ton style surgira des reflets de l?image ;
Et tes vers anodins deviendront grands et beaux !
Tu seras cet oiseau qui sème son ramage
Jusque dans les cruels et livides tombeaux.
Qu?importe les brouillons, leur froide sépulture,
Le poème ouvragé surgira du néant !
Et viendra la lueur d?une étrange culture,
Celle qui vagabonde au gré de l?océan.
En désirant le c?ur et le corps d?un poème,
Tu toucheras, enfin , ta sensibilité
Profonde en refusant, à l?aube, la bohème
Qui ne pourrait offrir, aux vers, l?éternité.
Dernière modification le samedi 21 Mars 2015 à 08:24:27